Résumé de l'action sur le Pont de l'Épée"Sur le pont d'Avignon ... " Cette histoire ne trait pas cette fameuse chanson française sur un pont dans le sud de la France, mais l'histoire du Pont de l'Épée dans le Chevalier de la Charrette. NB: Ci-dessous vous trouverez un enchaînement des événements liés au Pont de l'Épée, pour un résumé de toute l'histoire, vous pourriez consulter une des sources.
Méléagant, fils du roi Bademagu, a enlevé plusieurs habitants - dont la reine Guenièvre - du royaume d'Arthur. Il consent à libérer les prisonniers si un chevalier de la Table ronde le bat en duel. Deux chevaliers, Lancelot du Lac et Gauvain, prennent alors la route pour libérer Guenièvre. En route, ils rencontrent une demoiselle qui leur indique le chemin du royaume de Bademagu: on peut y pénétrer soit par le Pont dans l'Eau, soit par le Pont de l'Épée. Gauvain choisit le premier pont, Lancelot le second. Sur son trajet, le chevalier de la charrette doit faire face à de nombreux obstacles. Finalement, Lancelot arrive devant le Pont de l'Épée qui est, en fait, une magnifique épée tranchante comme le verre. |
Et le pont qui la traversait était bien différent de tous les autres ponts; on n'en a jamais vu, on n'en verra jamais de tel. [...] C'était une épée aiguisée et étincelante qui formait ce pont jeté au-dessus de l'eau froide. [...] De part et d'autre il y avait un grand pilier de bois où l'épée était clouée. [...] Mais ce qui achevait de démoraliser les deux compagnons qui étaient venus avec le chevalier, c'était l'apparition de deux lions, ou deux léopards, à la tête du pont de l'autre côté de l'eau, attachés à une borne en pierre. [...] Voilà un pont mail fait, mal assemblé, et bien mal charpenté. [...] Lui revient le souvenir des deux lions qu'il pensait avoir vus quand il était encore de l'autre côté; [...] comme il n'y apparaît aucun des deux lions qu'il pensait avoir vus, qu'il a été victime d'un enchantement, car il n'y a là âme qui vive.
Quand ses compagnons l'eurent solidement équipé, Lancelot leur demanda de partir, ils le quittaient et traversaient la rivière en emportant son cheval. Lancelot allait droit à la lame et regardait vers la tour où la reine était emprisonnée. Après, il se signait, et mit son écu derrière son dos pour qu'il ne le gêne pas. Il montait ensuite à califourchon sur la lame, avec tout son équipement, car il ne lui manquait rien. Ceux qui l'observaient de la tour en étaient tout ébahis. Et aucun vraiment ne savait qui il était mais il voyaient bien qu'il se traînait sur l'épée tranchante à la force des ses bras et en la serrant de ses genoux. Lancelot ne s'arrêta ni pour le péril de l'épée sur laquelle il se traînait, ni pour le danger que constituait l'eau mugissante et sombre. En effet, il regardait plus vers la tour que vers l'eau et il ne se souciait ni de ses blessures ni de ses douleurs, car s'il pouvait atteindre la tour, il guérirait de tous ses maux. |